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“L’autre finit toujours par fuir” : Paul El Kharrat se confie sur les conséquences de son autisme dans sa vie amoureuse

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Connu pour sa brillante participation aux 12 Coups de midi, Paul El Kharrat s’est imposé comme une personnalité médiatique à part. À l’occasion de la sortie de son nouveau livre, l’ex-maître de midi est revenu sur sa vie intime, et notamment sur ses difficultés amoureuses au cours d’un entretien pour France Dimanche ce vendredi 18 avril.

Depuis son élimination des 12 Coups de midi en 2019, Paul El Kharrat a parcouru un long chemin. Célèbre pour ses 153 participations et plus de 690 000 euros de gains remportés, le jeune homme diagnostiqué du syndrome d’Asperger a su transformer cette notoriété en tremplin. Devenu chroniqueur dans Les Grosses Têtes sur RTL, il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages. Le dernier en date, intitulé Atypiques !, a été co-écrit avec sa mère, Sophie El Kharrat, et publié le 2 avril 2025 chez Harper Collins.

Dans ce livre, mère et fils livrent un témoignage fort sur la singularité de Paul, entre fierté, lucidité et douleur. Ensemble, ils abordent sans détour les défis liés au syndrome d’Asperger, notamment dans la sphère intime et affective. Présente sur le plateau de BuzzTV, Sophie El Kharrat expliquait récemment : “Le cœur du handicap de Paul, c’est la difficulté à décrypter les codes sociaux. Et quoi de plus codé que l’amour et les relations hommes-femmes ?”.

Autiste Asperger, Paul El Kherrat n’arrive pas à avoir de relation amoureuse

Interviewés dans France Dimanche ce vendredi 18 avril, mère et fils sont revenus sur ces sujets sensibles, et Paul El Kharrat a livré un témoignage particulièrement poignant. Interrogé sur sa vie sentimentale, le chroniqueur des Grosses Têtes n’a pas esquivé. Il a même été d’une honnêteté brutale : “Oh la, vaste sujet ! J’ai tenté avec les deux – neurotypiques et atypiques – et ça n’a pas fonctionné. Mes tourments psychologiques ne laissent que très peu de place à autrui, quel qu’il soit.” Il poursuit : “Mon tumulte intérieur est si puissant que l’autre est complètement démuni et finit toujours par fuir. C’est bien triste, mais c’est ainsi.

Des mots forts, qui traduisent un isolement affectif profond. Mais malgré cette souffrance, Paul El Kharrat ne renie pas son identité. “Si j’étais neurotypique, je serais une autre personne, donc non [je ne voudrais pas changer]. Même si le revers de la médaille peut être parfois extrêmement lourd, sans mon atypisme, je n’aurais pas connu tous ces accomplissements, toutes ces victoires !” Ce qui pourrait l’apaiser ? “Changer les rouages de la machine humaine ! Il m’est impossible d’être heureux dans un monde comme celui-ci. […] Quand je mets le pied dehors, je ne suis pas serein, toujours sur mes gardes, jamais détendu.” La confession de Paul El Kharrat sur sa vie amoureuse, qu’il qualifie dans son livre de “fiasco total”, illustre les conséquences parfois invisibles de son neuro-atypisme. Une solitude qu’il subit mais qu’il accepte, à sa manière, avec une lucidité désarmante.

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